« Nous sommes l’univers mais la société nous apprend nos limites. » The Billy Finger, the Afterlife.
Les semaines de la haute couture sont toujours les saisons les plus récréatives. Hommage à la beauté. Hommage aux ateliers. Hommage à la démesure. Hommage aux rêves. Parce que la haute couture est un rêve éveillé. Des femmes plus irréelles que superbes et des toilettes toujours à la pointe du glamour, de la technique et de l’artisanat. La couture, ce n’est pas la mode. C’est le tempo des maestros du droit fil et de la coupe en biais. Sans surprise, les limites ont encore été dépassées avec audace et majesté.
Stéphane Rolland, notre chouchou est en pleine forme. Il joue une nouvelle fois une partition plus-que-parfaite. Elégance un brin dramatique, raffinement hollywoodien et une pointe de sexyness. La sophistication de ses déesses invite autant à l’amour qu’à l’échange des vœux les plus sulfureux et les plus précieux…une belle femme se doit d’être bien mise dans des tenues toujours un peu volages, l’essentiel est que son âme demeure toujours parfaitement sage.
Karl Lagerfeld, continue à explorer avec brio l’ADN de Chanel. La coiffure, un généreux croissant, une demi-sphère, apporte une touche de classe au modernisme de l’apparat Chanel.
Chez Valentino, ça carbure à la force du mythe des déesses antiques. Des robes vaporeuses agrémentées d’or, et d’une palette chromatique réduite aux couleurs du Ciel. Sommes-nous face à des fées, des princesses ou des sorcières ? Peu importe, l’enchantement est présent.
La Couture garde jalousement ses prérogatives. Elle continue à innover. Les deux têtes pensantes d’On aura tout vu plébiscitent l’avant-garde. La collection Jetlag se veut une ode au décalage. « Etre « décalé » serait une attitude, une manière de vivre, une sensation intime de l’apesanteur et du temps ; c’est un état naturel auquel nous ne pouvons échapper. » Bien. Dans le détail, cela donne des passages où les galons frissonnants et les pétales abstraits de rhodoïd ponctuent les formes futuristes et les mouvements intemporels. La douceur de la soie, la dentelle évaporée et les plumes délicates flottent dans un temps suspendu. A la manière d’une peinture surréaliste, les formes et les silhouettes s’opposent et se complètent.
Qui dit Jetlag dit Jet Peel. Pas de tranche de vie dorée sous le sceau de la haute couture et des jets privés sans s’offrir un soin high-tech. Entre les mains de Ruth Niddam, on efface les imperfections, on repart la peau gommée, réhydratée et apaisée. Un cocktail de vitamines (A, E, C, B5 mais aussi des antioxydants) mélangé à de l’air est propulsé dans la peau. La vitesse du Jet Peel combinée à une pression haute permet aux pores de s’ouvrir et les principes actifs peuvent atteindre les couches profondes de la peau. Résultat immédiat. La stimulation de la peau encourage au renouvellement cellulaire et le massage final fait l’effet d’un drainage lymphatique. L’acide hyaluronique vient repulper le volume naturel des lèvres. On ressort toute jolie et sans bistouri. RS Esthétique, c’est magique !
Ainsi va la saison de la Haute Couture parisienne, Printemps/été 2016.